Haute-Loire Infos.fr > Actualités > La précarité n'est pas un vain mot au Puy-en-Velay...

Plus d'un tiers des Français (37%) affirment avoir déjà connu, à un moment de leur vie, une situation de pauvreté, soit deux points de plus que l'an dernier, selon la 6e édition du baromètre Ipsos-Secours Populaire sur la précarité présentée lundi. Quoi qu'on en pense, le Puy-en-Velay n'est pas épargné par ce phénomène, il prend même de l'ampleur au fil des mois. De plus en plus de personnes franchissent la porte du Secours-Populaire...

 

Au Puy-en-Velay, comme partout ailleurs, les familles se trouvent de plus en plus confrontées à des problèmes financiers, et ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, nous a expliqué Suzanne Romand, responsable du Secours Populaire. Il y a parmi eux des gens qui travaillent, mais qui n'ont pas de revenus suffisamment élevés, il y a pas mal de jeunes, mais aussi des demandeurs d'asile, ce qui est nouveau " On a des gens qui n'ont pas eu de demander des aides. Ils se retrouvent confrontés à un accident de la vie, à un problème de santé, ou un licenciement. Ils se retrouvent dans des situations très difficiles, et même au pont de vue psychologique ". Il faut préciser que le baromètre Ipsos-Secours Populaire laisse apparaître que 44% des personnes aujourd'hui en difficulté disent n'avoir jamais été dans une telle situation, 19% déclarent avoir été "sur le point de connaître" une situation de pauvreté, sans y être pour autant tombé " Les gens sont confrontés, par exemple, à un problème de voiture qu'ils n'ont pas les moyens de faire réparer. Certains ne peuvent plus payer leurs factures d'électricité, de chauffage ou de mutuelle. Il y en a qui ne se font plus soigner ". Il ya également le problème des jeunes qui se retrouvent sans argent, qui ont laissé tomber leur scolarité, et qui n'ont plus de liens avec leur famille. A défaut de pouvoir les aider financièrement, le Secours Populaire leur apporte une aide alimentaire. des vêtements " On a de plus en plus de gens qui nous demandent de l'argent, mais on ne peut pas répondre à tout ! ". Les chiffres concernant la fréquentation de l'antenne locale du Secours-Populaire sont inquiétants, puisque l'on est passé de 664 personnes en janvier dernier à 906 avant l'été.