Haute-Loire Infos.fr > Actualités > Mickaël Rey à la finale du championnat de France de dessert...

Mickaël Rey a eu l'occasion de défendre les couleurs de la Haute-Loire cette semaine à la finale régionale du championnat de France du dessert qui s'est déroulé à Grenoble, et même s'il n'a pas été qualifié, il garde de bons souvenirs. Cet ancien chef pâtissier qui est depuis deux ans le second du chef étoilé François Gagnaire a voulu relever le défi, et il n'a pas été déçu. Nous avons recueilli son témoignage, et l'avons interrogé sur son parcours et ses ambitions...

 

Haute-Loire Infos : Que vous a apportée votre participation à ce concours ? Quelles ont été les difficultés ? Avez-vous envie de relever d’autres défis ?

 

Mickaël Rey : Le fait de participer au concours m'a apporté une très belle expérience professionnelle. Ca m'a permis également de me connaître sous un autre angle. C'était une épreuve très rude avec la pression, le stress, sans parler des locaux et du matériel que l'on ne connaît pas. Ca permet d'aller au delà de la routine que l'on peut avoir tout le reste de l'année dans son travail. On n'a pas forcément les mêmes repères techniques et visuels. Il faut prendre ses marques le plus vite possible pour être optimal. Je ne regrette pas du tout, au contraire, et si je peux me représenter à un concours je le ferai sans hésiter.

 

Haute-Loire Infos : Depuis quel âge avez-vous le nez plongé dans les casseroles ? Qu’est-ce qui vous fascine dans la pâtisserie ? Quel est le dessert que vous préférez réaliser ?

 

Mickaël Rey : J'ai eu le déclic il y a une quinzaine d'années, lorsque j'étais au collège. Ma maman me disait toujours que j'avais le nez fourré dans les casseroles. De fil en aiguille j'ai intégré une école de cuisine après la 3è, et j'ai fais par la suite l'Ecole de la Pâtisserie, j'ai oeuvré pendant cinq ans dans la pâtisserie, avant de me retrouver en cuisine il y a deux ans. Ca me permet d'être polyvalent. La pâtisserie correspond un peu plus à mon caractère. C'est quelque chose de minutieux, de précis et un peu scientifique. La pâtisserie c'est une recette que l'on doit suivre. Si vous faîtes une erreur le gâteau est raté ! Mon dessert préféré, c'est la tarte au citron meringuée.

 

Haute-Loire Infos : Pour vous, qu’est-ce qu’un bon pâtissier ? Quelles qualités doit-il avoir ?

 

Mickaël Rey : Un bon pâtissier est quelqu'un qui a de la rigueur, beaucoup d'envie, et qui a une bonne condition physique. De faire un peu de sport permet d'évacuer le stress ou la tension. C'est aussi aimer de faire de belles choses, et faire plaisir aux gens. Il faut aussi être créatif, mais pas forcément au niveau du dessin, c'est surtout au niveau des idées. Il faut regarder des images, des photos, lire des bouquins...Il faut s'inspirer de choses qui se font ailleurs. J'ai le souvenir d'avoir mis en scène dans une assiette le décors d'un casino, avec le dessin d'un tapis de jeu, avec des petits pions en chocolat, la raquette du croupier, et la roulette russe.

 

Haute-Loire Infos : Que vous apporte le fait d’être aujourd’hui le second d’un chef étoilé, et comment voyez-vous votre avenir ?

 

Mickaël Rey : C'est une grande satisfaction. C'est une reconnaissance de la part du chef. C'est un partage mutuel, on est assez complémentaires, et on se parle beaucoup. C'est quelqu'un qui me fait évoluer dans ma carrière professionnelle. Ca me permet de ne pas rester sur mes acquis. Chaque jour on est remis en question. Je crois que le plus dur est de réussir à manager une équipe. En dehors de la cuisine c'est un autre métier que de savoir manager un équipe, car il faut arriver à tirer le maximum de chacun, et faire en sorte que la brigade soit la plus efficace. Ca ne s'apprend pas du jour au lendemain ! En ce qui concerne mon avenir, j'y pense parfois, mais pour l'instant je ne me sens pas prêt à me lancer personnellement dans une carrière de patron. Je sens que c'est encore trop tôt, et je ne suis pas assez mûr pour ça, j'ai encore trop de choses à apprendre.