Les agriculteurs en colère devant la préfecture...
La FDSEA et des Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire ont remis le couvert. Après l'opération coup de poing du 22 mars dernier dans la grande distribution, ils ont décidé de se faire entendre une nouvelle fois vendredi matin dans le cadre d'une journée d'action nationale. Ils ont inondé de paille la cour de la préfecture du Puy-en-Velay. A travers cette action symbolique, ils ont une nouvelle fois dénoncé les prix trop bas appliqués dans la grande distribution, et le manque à gagner des éleveurs et des producteurs..
La coupe est pleine pour les agriculteurs de Haute-Loire. Ils sont excédés par l’attitude des grandes et moyennes surfaces qui refusent toujours de prendre en compte l’augmentation des coûts de production dans les prix des produits agricoles. Comme dans d'autres départements, ils tirent la sonnette d'alarme. Après l'opération coup de poing du 22 mars dernier dans la grande distribution, ils se sont une nouvelle fois entendre, vendredi matin au Puy-en-Velay, et ont rempli de paille la cour de la préfecture. Ils réclament une augmentation du prix du lait pour compenser la hausse des coûts de production dans la profession. et des hausses de prix qui permettent à la filière de l'élevage en difficulté de sortir de la crise. Bon nombre d'éleveurs pourraient en effet jeter l'éponge dans les mois à venir, faute de revenus suffisants. En attendant, ils ont remis un cahier de doléances au préfet de la Haute-Loire.
On paiera l'addition beaucoup plus chère dans deux ou trois ans...
Les responsables des syndicats agricoles estiment être laissés pour compte malgré l'accord passé dans le cadre de la Loi de modernisation agricole avec la grande distribution et les industriels. Ils dénoncent les pratiques commerciales mises en place dans la grande distribution. " Les grandes surfaces s'étaient engagées au Salon de l'Agricuture à appliquer des hausses avec les industriels pour les produits alimentaires et notamment le lait, mais les engagements n'ont pas été tenus. La goutte qui fait déborder le vase, c'est l'incapacité de la filière alimentaire à faire passer des hausses lorsque des coûts de production augmentent en amont ", explique Yannick Fialip, président de la FDSEA " Aujourd'hui un consommateur qui va faire le plein de sa voiture a admis que le pétrole était plus cher, et qu'il fallait donc payer plus cher. Sur l'alimentaire, on n'admet pas ce problème là, et on risque de se retrouver dans une situation ou des producteurs abandonnent le métier, et on paiera l'addition beaucoup plus chère dans dans deux ou trois ans, car se sera l'offre et la demande qui détermineront les prix ". S'ils ne sont pas entendus les agriculteurs ne comptent pas en rester là. Il devrait y avoir d'autres opérations coups de poings dans les semaines à venir en France, afin d'interpeller les pouvoirs publics sur la capacité qu'ils ont à jouer un rôle d'arbitre entre la grande distribution et les industriels.