Le sapin est en danger en Haute-Loire...
Les propriétaires forestiers de Haute-Loire vont avoir l'occasion d'évoquer des sujets qui les préoccupent lors de l'assemblée générale du syndicat auxquel ils adhèrent, ce vendredi, à Blavozy. L'un d'entre eux concerne le sapin. Depuis 1982, les cours ont chuté. Il y a les effets du réchauffement climatique, et le fait que le résineux n'a plus autant la cote sur le marché industriel. Il faut donc revoir la copie, et évoquer les solutions qui doivent être prises en compte pour envisager l'avenir...
Le sapin occupe une place importante sur le territoire forestier en Haute-Loire, c'est la première essence au niveau de la production annuelle de bois, mais aujourd'hui on a de plus en plus de mal à l'a vendre. On en trouve essentiellement en Margeride, sur le Vivarais-Lignon, et le plateau de la Chaise-Dieu. Dépérissements fréquents, difficile adaptation des produits issus des sciages de sapins, déficit de renouvèlement des peuplements mûrs...Il y a toute une gestion sylvicole à mettre en oeuvre dans la perspective du changement climatique. Il en sera question ce vendredi lors de l'assemblée générale du syndicat forestiers privés de Haute-Loire que préside Michel Rivet, et qui compte aujourd'hui 937 adhérents. Les cours ont chuté depuis 1982, et la demande dans le secteur industriel est de plus en plus faible. L'idée est donc bien de trouver des solutions pour assurer la pérénité des sapinières. Celà peut passer par exemple, par la plantation à certains endroits de nouvelles essences, comme le Pin ou le Douglas. La réunion permettra également d'évoquer d'autres sujets d'actualité comme la régionalisation et la politique menée au niveau de la filière bois, le radar de Sembadel, ou le schéma de gestion cynégétique. Et puis l'on reviendra bien entendu sur les dégâts causés par la tempête Zeus début mars. Elle a eu de sérieuses conséquences dans les forêts du département. Bon nombre d'arbres ont été cassés, et n'ont donc pu être vendus. Le Nord-Ouest du département et l'Yssingelais ont été particulièrement touchés. Les peuplements qui venaient d'être éclaircis ont souffert. Il y a eu également des dégâts en lisières, et certaines bordures de parcelles ont été coupées.
Michel Rivet, le président du syndicat des forestiers privés de Haute-Loire...