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Aéro-club du Puy : Denys André, notre invité...

Denys André, le président de l'aéro-club du Puy-en-Velay est notre invité ce week-end. Il nous parle des manifestations qui ont été programmées pour le 80è anniversaire du club du 15 au 17 juillet, des dates importantes qui ont marqué son histoire depuis sa création, de la vie de l'aéroclub aujourd'hui, et il répond également à quelques questions indiscrètes...

 

Haute-Loire Infos : Les 80 ans de l’aéro-club seront commémorés durant ce mois de juillet, quels vont être les temps forts ?

 

Denys André : L’Aéro-Club du Puy fut créé en 1931 et célèbre donc, en 2011, son 80ème anniversaire.

Depuis sa genèse, cette association a participé activement au développement de l’aviation dans notre région et se bat encore aujourd’hui pour permettre au plus grand nombre de découvrir les joies de l’air. Comme toute grande épopée, l’histoire de l’Aéro-Club du Puy ne s’est pas écrite en un jour. Il aura fallu de nombreux sauts de puce et la volonté de quelques visionnaires avant d’en écrire les premières lignes. C’est dans un événement au retentissement exceptionnel en Haute-Loire que cette histoire trouve ses racines. Il s’agit du premier meeting auquel des milliers de nos aïeux ont pu assister, les 15 et 16 juillet 1911.t une ambition

 

Il nous est donc apparu essentiel de commémorer cet événement fondateur en plus de l’anniversaire de notre association. Ceci explique les dates de la manifestation mais aussi un certain nombre de clins d’œil à l’époque des pionniers dans l’ensemble des célébrations en 2011. En quelques décennies à peine, l’aviation est entrée dans le quotidien de la plupart de nos compatriotes. Bien qu’elle fasse toujours rêver, l’enthousiasme d’hier s’est érodé, l’émerveillement est moins profond qu’au début du siècle précédent. Nous souhaitions à travers ces manifestations, redonner à notre activité sa gloire passée, en y mêlant les arts et la poésie, en donnant à voir de belles machines au public...Nous avons l’ambition d’offrir une expérience originale et inédite dans un cadre méconnu de beaucoup !I

 

Notre volonté de mêler les travaux de plusieurs associations et d’aller au-delà de notre simple activité nous permettra de toucher un panel très large personnes, constitué de toutes les classes socio-économiques de la région. La perspective d’une journée ludique et hors du commun dans un cadre très particulier mais aussi la simple curiosité, nous permettront d’attirer tant les vacanciers que les locaux. Notre but étant de permettre l’accès au plus grand nombre, nous avons opté pour une faible participation des visiteurs de 3 € pour 3 jours pour les adultes (gratuit pour les moins de 16 ans).

 

Haute-Loire Infos : Quelles ont été les années les plus marquantes de l’aéro-club, et pourquoi ?

 

Denys André : Après la grande guerre l’aviation civile se développe rapidement, les pilotes militaires démobilisés sont nombreux, les avions sont déclassés et vendus. Ainsi les Bréguet XIV feront le bonheur des Lignes Aériennes Latécoère.Dans les années 20, l’Aéroclub Forézien et Vellave avait juridiction sur notre région mais malgré la bonne volonté des dirigeants, son activité se réduisait à organiser un meeting de temps à autre, un à la petite Mer avec Fronval, Salis, un à Eycenac au cours duquel une Ponote, Madame Laurent saute en parachute, un troisième à Saint-Germain Laprade avec la participation de l’Aéroclub d’Auvergne.

 

Quelques copains autour de Henri Pouchol et Monsieur de Baillencourt, pilote réceptionnaire des avions produits par Michelin à Clermont pendant la guerre, décident de passer à l’action. Le souhait de ces membres fondateurs est de pratiquer le vol à voile là où un espace suffisant le leur permettra puis d’aménager un aérodrome. Ils officialisent leur démarche en déposant les statuts de l’Aéroclub du Puy le 5 septembre 1931. Marius Verdier en sera le premier président remplacé quelques mois plus tard par le docteur Durand, maire du Puy. Ils obtiennent de l’autorité militaire la possibilité d’utiliser le camp d’Eycenac où ils basent un planeur Avia XI A d’où ils décolleront à l’aide d’un sandow pour faire quelques lignes droites, parfois quelques tours de piste.

 

Les jours où le mauvais temps les empêchait de voler, ils prospectaient la campagne pour trouver un emplacement pour leur aérodrome. Ils établiront 22 avant-projets et solliciteront un ingénieur du service des bases pour le choix. Ce sera le plateau de Loudes qui sera retenu. Il faudra de nombreuses tractations pour acquérir les 42 parcelles qui servaient de pacage pour les agriculteurs de Pralhac et Fontannes. Le docteur Durand se démène avec l’aide de Victor Laurent-Eynac, originaire du Monastier, qui fut le premier Ministre de l’Air en 1928, toujours versé dans les hautes sphères gouvernementales. Ainsi des subventions seront allouées sur les années 1935 – 36 – 37 ;

 

Le 9 mai 1935 a été signée une convention entre l’Etat et le département de la Haute-Loire accordant au département le droit de créer et de gérer l’aérodrome de Loudes en toute propriété. Les travaux d’aménagement de la plate-forme peuvent débuter, les Ponts et Chaussées suppriment les murettes, drainent, nivellent, réalisant ainsi un champ d’aviation. Puis viendra l’installation du premier hangar, le tout sera terminé en Mai 1937.

 

Au début des années 30 avait été créée la Fédération Aéronautique Française présidée par Laurent-Eynac, regroupant les clubs les plus élitistes avec des notables qui veulent se montrer modernes. En réaction était apparue la Fédération Populaire des Sports Aériens rassemblant des clubs au recrutement plus populaire, présidée par Lucien Bossoutrot, célèbre en tant que pilote d’essai et pionnier du transport aérien, élu député radical. Son rêve était de mettre l’aviation à la portée de tous. L’occasion lui en sera fournie en Mai 36. Le Front Populaire arrivé au pouvoir accorde la semaine de 40 heures, les congés payés… en aviation, on va pouvoir voler gratis. Bossoutrot propose au ministre de l’Air Pierre Cot de créer le service central de l’aviation populaire. Ce qu’il fera en le rattachant à son cabinet dirigé par Jean Moulin.

 

La mission de ce service est d’assurer la formation aéronautique des garçons de 9 à 21 ans suivant les principes de l’école publique : gratuité et sélection au mérite. Des sections d’aviation populaire (SAP) à sont constituées au sein des aéroclubs agréés qui en font la demande. L’Etat fournit les avions, paie les moniteurs, les mécaniciens et le personnel administratif, en plus, il garantit le fonctionnement équilibré de la section dont le président qui peut être aussi celui de l’aéroclub, est comptable des deniers publics.

 

L’éducation aéronautique commençait à l’école entre 9 et 14 ans par des cours d’initiation et de l’aéromodélisme, du vol à voile de 14 à 17 ans puis les premier et deuxième degrés de vol à moteur avec un examen entre chaque phase. Seuls les 16 – 18 ans purent apprendre à piloter avant 1939.

 

Si les affiches disaient vouloir ouvrir l’aviation au plus grand nombre, la raison d’Etat était d’alimenter l’Armée de l’Air mais Hitler nous avait devancés. En 1939 l’Allemagne comptera 60 000 pilotes, chez nous quelques dizaines passeront de l’aviation populaire aux armées.

 

Au Puy, on avait entendu parler de ce qui se passait à Paris. Dans un communiqué paru dans la gazette locale, le président de l’Aéroclub du Puy, le docteur Durand, maire du Puy invitait les jeunes gens à une réunion d’information présidée par André Laurent. Dans l’esprit du bureau de l’aéroclub, il s’agissait de André Henri Laurent, fabricant de casquettes et ancien pilote en 14 – 18. Or sur le journal le deuxième prénom avait été omis. Surprise, le jour il y avait deux André Laurent !

 

André Henri Laurent s’apercevant de la méprise et par ailleurs fort occupé à fabriquer des casquettes en a profité pour se retirer. L’autre André Laurent, président de sociétés sportives et maire adjoint dans la municipalité du docteur Durand s’est retrouvé président de la SAP à laquelle s’étaient inscrits une vingtaine de jeunes. Henri Pouchol titulaire du brevet de transport public a été nommé chef-pilote de l’aéroclub et de la SAP, et Marius Roux mécanicien des matériels.

 

Le 28 avril 1937 le président et les élèves de la SAP passent l’examen médical d’expertise pour devenir pilotes à l’occasion d’un voyage à Clermont au cours duquel ils ont pu voir quelques avions de près.

 

L’Aéroclub acquiert un POTEZ 36, bénéficiant d’une prime de 60 % de la valeur, le reste obtenu par souscription. Le ministère de l’Air attribue un Luciole à la SAP, il est précisé que les membres de l’aéroclub ne peuvent voler sur les appareils de l’avion populaire.

 

Les gens s’impatientent, l’aérodrome n’est pas encore ouvert à la circulation aérienne publique. Les travaux se terminent le 5 Mai, un inspecteur du ministère de l’Air émet un avis favorable pour l’agrément. Le 27 mai 1937, le POTEZ 36 et le Luciole atterrissent à Loudes, Monsieur Pouchol peut commencer la formation. Jusqu’en 1939, il aura 70 élèves à la SAP et 10 à l’aéroclub.

 

En même temps que l’aérodrome départemental de Loudes était aménagé, quelques personnes – par esprit d’indépendance ? – ont oeuvré de leur côté pour créer un autre aérodrome à Darsac, à quelques kilomètres au Nord de Loudes. Le 30 mai 1937, deux avions en provenance de Brioude y ont effectué des baptêmes de l’air. Dans la gazette locale, le commandant Le Palonnier s’étonne qu’il y ait deux aérodromes si proches alors que toute entreprise dans laquelle des clans ennemis tirent à hue et à dia est vouée à l’échec, ce qui  sera bientôt le cas avec l’abandon de Darsac.

 

Le 28 juillet 1937 un Caudron Phalène acquis dans les mêmes conditions que le POTEZ 36 par l’aéroclub est convoyé de Paris à Loudes par Pouchol accompagné de Laurent et Garnier.

 

Le 20 août 1937 les premiers brevets sont délivrés à Loudes : à la SAP Malouet et Philibert qui s’illustreront plus tard dans l’Armée de l’Air, à l’aéroclub Garnier qui en sera le président de 1948 à 1963.

 

Le 5 septembre 1937 vingt membres de la SAP vont défiler au Polygone de Vincennes en même temps que 150 sections, faisant pendant aux grandes manifestations organisées par les Nazis.

 

En 1938 afin d’aménager un atelier pour le mécanicien est érigé l’appentis attenant au hangar et pour le logement du gardien et les salles de cours et de détente des stagiaires, le club-house.

 

Monsieur Pebellier étant élu maire du Puy, le docteur Durand a souhaité se retirer complètement des affaires. Le 5 juillet 1938 André Laurent est élu président de l’Aéroclub du Puy, il conservera la présidence de la SAP.

 

Le 19 décembre 1938 une convention est signée entre le département et l’Aéroclub du Puy, lui confiant la gestion de la plate-forme pour une durée de 30 ans. Cette convention sera dénoncée par l’Aéroclub le 27 septembre 1956, ne pouvant satisfaire aux exigences de celle-ci.

 

L’année 38 se termine bien : 5 brevets pour l’Aéroclub, 15 pour la SAP. La section modélisme a eu de très bons résultats sous la présidence de M. Machabert. On est confiant pour l’avenir : il y aura le bal des Ailes et on prévoit l’inauguration de l’aérodrome le 6 août 1939 mais ce ne sera jamais le cas, car la mobilisation approche.

 

1939 : le 3 mars les SAP sont dissoutes au profit du service de l’aviation prémilitaire. Au Puy on fait comme si on n’était pas au courant. L’aviation populaire a coûté très cher et l’Armée redoute les idées pacifistes de ceux qui en viennent. Néanmoins l’Aéroclub obtient quelques primes pour acquérir un POTEZ 43 dont les heures seront facturées 200 F (89 € en 2010), merci pour les primes. Dernière réunion du comité directeur le 31 août, le président n’étant pas appelé sous les drapeaux veillera aux intérêts financiers de l’association et à la sauvegarde du patrimoine.

 

1940  la France a d’autres soucis.

 

1941  réunion du 14 janvier : hommage rendu au président André Laurent qui vient de décéder. Le docteur Durand reprend le collier. Les Vellaves comme les Auvergnats savent gérer : il y a 41 000 F en caisse (13 200 € en 2010), on peut rembourser les pilotes qui ont fait des avances, il restera encore 29 000 F. Une commission est chargée de contacter la Légion de Vichy afin de récupérer l’aérodrome pour pratiquer le vol à voile et le modélisme qui sera le seul autorisé. Le Sergent mitrailleur Maurice Malouet, ancien élève de la SAP a obtenu la Croix de guerre et la médaille militaire au cours de la bataille de France.

 

1942 : pas d’échos, en novembre il y avait une Kommandantur au Puy.

 

1943 : réunion du 26 juin présidée par Henri Pouchol. Il y a 74 élèves à la section de modèles réduits. Une sélection est prévue à Brives, le concours national à Vichy, il fallait occuper les jeunes. L’aérodrome était inutilisable, les Allemands y avaient entassé des cailloux, le POTEZ 43 démonté était camouflé au garage Pouderoux.

 

1944 : les uniformes verts vont nous quitter. Les Forces Françaises de l’Intérieur ordonnent de mettre les moyens aériens à leur disposition. Le POTEZ 43 est remis en état et aussitôt réquisitionné, les intervenants employant des méthodes que l’on retrouve dans les Westerns. Pendant quelques semaines une compagnie de FFI a été stationnée sur l’aérodrome, quelques impacts sur les volets ont pu faire croire à une bagarre, non, ils jouaient aux cow-boys.

 

1945 : il n’y aura plus qu’une seule fédération des aéroclubs, ça sera plus simple. L’Etat fera construire 700 Stampe dans les ateliers nationalisés, il y aura les prises de guerre et les Piper que les Américains ont construits en grand nombre.

 

L’Aéroclub du Puy acquiert un Caudron C109 avec un moteur de 40 CV et c’est un biplace. Pas très adapté pour l’altitude de Loudes, il ne fera pas long feu. Un meilleur choix : un Luciole à l’état neuf pour 400 000 F (47 400 € en 2010) avec comme d’habitude une souscription, et on demandera des subventions. Pendant toute l’année 45 on se battra pour obtenir la restitution du POTEZ 43 qui est stocké près de Nimes dans un triste état. Il faudra attendre le printemps 1946 pour le récupérer et l’équiper suivant les standards en vigueur.

 

Nous voyons apparaître sur les comptes-rendus le sigle ACP2. Il s’agit de ce qui était communément dénommé la coopérative, une comptabilité parallèle à celle de l’Aéroclub pour la gestion des comptes des membres qui avançaient de l’argent pour l’achat d’appareils et leur entretien.

 

L’Aéroclub acquiert une voiture B14 pour 15 000 F (1 800 € en 2010), elle servira à tracter les câbles du treuil  utilisé pour le lancement des planeurs, en plus le mécanicien l’emploiera comme voiture-école pour les jeunes stagiaires. Pendant une dizaine d’années on la verra  sillonner l’aérodrome. Le comité directeur impose au mécanicien la tenue de fiches journalières de travail, c’est la préfiguration de cette paperasserie qui envahira les ateliers de mécanique comme beaucoup d’autres endroits.

 

Haute-Loire Infos : Quel est le profil des personnes qui fréquentent l’aéro-club aujourd’hui, et quelles sont les formations dispensées ?

 

Denys André : L'Aéroclub du Puy est non seulement un lieu qui s'ouvre à toutes les catégories sociales mais aussi un site de rencontres intergénérationnelles où élèves et pilotes partagent leur passion et leurs expériences du vol moteur avion. Le fait à déplorer est le manque de parité homme /femme. Géré par des bénévoles, il s'adapte sans cesse aux contraintes de l'aviation moderne en dispensant une formation de qualité :

Le Brevet d'Initiation Aéronautique (BIA) :

 

Destiné aux jeunes de plus de 13 ans. Il s'effectue dans le cadre d'une convention signée entre un aéro-club et un établissement scolaire. L’Aéroclub du Puy s’est associé aux lycées Simone Weil, Charles et Adrien Dupuy, Saint-Joseph et Saint-Louis Notre Dame de France dans le cadre d’une telle convention. Le BIA comporte une initiation théorique dans un établissement scolaire et une initiation pratique en aéro-club. Le titulaire d'un BIA peut obtenir des bourses en s'adressant à son aéro-club.

 

Le Brevet de base (BB) :

 

Le brevet de base, s'adresse aux jeunes dès l'âge de 15 ans, permet de voler seul à bord, dans un rayon de 30 km autour de l'aérodrome de départ (hors des espaces contrôlés ou réglementés) et au delà avec les autorisations préalables. Les conditions d'obtention sont :

 totaliser au moins 6 heures de vol en double commande et 4 heures en solo et 20 atterrissages,

 avoir 15 ans révolus le jour de l'examen en vue de l'obtention du brevet,

 subir avec succès les examens théoriques, pratiques et de radio prévus par arrêtés.

 avoir passé la visite médicale auprès d'un médecin agréé.

Brevet de Pilote Privé (PPL) :

La licence de pilote privé (titre Européen appelé PPL) permet de voyager et d'emporter sans rémunération des passagers sans limitation de distance. Les conditions d'obtention sont :

 avoir accompli au minimum 45 heures de vol,

 totaliser au minimum 25 heures de vol en double commande et au moins 10 heures en solo supervisé,

 avoir 17 ans révolus le jour de l'examen en vue de l'obtention de la licence,

 subir avec succès les examens théoriques et pratiques prévus par arrêtés,

 avoir passé la visite médicale auprès d'un médecin agréé.

 

En faire un métier, pratiquer une activité sportive différente et exaltante, apprendre à être en pleine possession de ses moyens et bien dans sa peau sont quelques unes des conséquences bénéfiques que l'ont peut espérer retirer de cette pratique.

Haute-Loire Infos : Quel plaisir prend-on à piloter un avion, et peut-il être partagé par tout le monde ?

 

Denys André : Piloter un avion procure une sensation de liberté et offre une autre vue du monde. Quoi de plus agréable que de voir sa maison, sa région, son pays et d'autres, vus du ciel ?

Ce plaisir peut être partagé :

- avec d'autres pilotes; il existe alors un échange d'expériences et de sensations

- avec sa famille, lors de voyages

- avec des amis pour la découverte

 

Haute-Loire Infos : Quel est le plus beau souvenir que vous gardez en temps que pilote ?

 

Denys André : Mon plus beau souvenir est mon lâcher en solo, ce qui est partagé par la majorité des pilotes.

 

Haute-Loire Infos : Parlons de vous à présent, comment occupez-vous votre temps libre lorsque vous n’êtes pas dans les airs ?

 

Denys André : Mon autre passion est le chant lyrique que je pratique depuis de nombreuses années. Mais toutes ces passions ne seraient pas sans le soutien de ma famille.

 

Haute-Loire Infos : En dehors de la France, dans quel autre pays auriez-pu vous vivre ?

 

Denys André : Quand on a la chance de pouvoir se déplacer facilement grâce à sa passion, on devient rapidement un citoyen du monde, rêvant de se poser un certain temps dans tous les pays.

 

Haute-Loire Infos : Quel est votre philosophie de la vie, votre devise ?

 

Denys André : Profiter de l'instant présent et œuvrer pour ne rien regretter. Ma devise : " toujours plus haut ".