Climat : Jean Proriol de retour du Mexique...

Jean Proriol est de retour de Cancun. Le député de Haute-Loire était l’un des membres de la délégation française conduite par Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement. Il a assisté la semaine dernière à Cancun à la 16e conférence sur le changement climatique organisé par l’ONU. Il a souhaité livrer ses réactions dans un communiqué adressé à notre rédaction...

" C’est le pays hôte de la Conférence, le Mexique, et notamment sa Ministre des Affaires Etrangères, Madame Patricia ESPINOSA, qui a sauvé in extremis ce Sommet Mondial où tous les États étaient représentés. Un seul a claqué la porte dès le début, le bolivien Evo MORALES. Pendant 4 jours, du mardi 7 au vendredi 10 décembre, on a frôlé l’échec tant étaient opposés les points de vue pour donner des suites concrètes aux décisions prises à Copenhague, en décembre 2009, par une vingtaine de Chefs d’État. Comment faire de Copenhague un échec fondateur ? Après des heures de doutes, de flottement dans le processus de négociation, la raison l’a emporté. Y ont fortement contribués les pays en voie de développement et notamment, à la tête des pays émergents, l’Inde et son Ministre de l’Environnement, Jairam RAMESH, mais aussi la France par l’action depuis 3 ans de son Ambassadeur sur le Climat, Brice LALONDE appuyé les deux derniers jours par Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, animatrice d’un des groupes de négociations luttant contre le réchauffement climatique ".

Plusieurs objectifs ont été validés :

Kyoto I, signé au Japon en 1997, sera suivi d’un Kyoto II fin 2011 pour ne pas dépasser de plus de 2 °C l’augmentation moyenne de la température terrestre.

Les nombreux pays émergents dont la Chine, l’Inde, le Brésil, etc… devront être aidés pour y parvenir. C’était d’ailleurs l’une des conditions pour faire réduire leurs émissions de CO2.

Un « Fonds vert du Climat », doté de 100 milliards de Dollars par an à partir de 2020 sera créé. En attendant, les 10 milliards de Dollards par an, dont 400 millions apportés par la France, sont maintenus.

Enfin, la lutte contre la déforestation, responsable de 17 % des émissions de gaz à effet de serre, est lancée pour préserver les stocks de carbone forestier dans la quasi-totalité des forêts intertropicales lesquelles représentent plus de la moitié des forêts mondiales.

" Ni l’Europe, hélas, ni les États-Unis, ni la Russie, ni le Japon n’ont été déterminants dans ces négociations pour sortir par le haut, le rêve d’un « Paquet Climat Équilibré » entre les nations. La route sera longue vers une économie décarbonisée mais l’accord global est enfin là pour inventer, en changeant nos comportements, une planète durable ".