Des bottes et des vêtements d'agriculteurs devant la préfecture...

Les agriculteurs ont décidé de manifester une nouvelle fois leur mécontentement lors d'un rassemblement au cours duquel ils ont déposé symboliquement des bottes et de vieux vêtements de travail devant la préfecture du Puy, à l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs. Ils attendent toujours les aides promises par l'Etat, à grands renforts d'annonces médiatiques... 

Pas question de baisser les bras pour les éleveurs et les agriculteurs touchés par la crise et la baisse des prix de leurs productions " Les éleveurs ont perdu plus de 50 centimes le kilo de viande sur 15 mois, 200 euros en moyenne par animal à cause de la FCO, tandis que le panier de la ménagère, lui, a augmenté. On se demande vraiment où passe la plus-value ", selon la FRSEA (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricole) du Massif Central. Les éleveurs et les agriculteurs estiment que les promesses de l'Etat n'ont pas été tenues, et les choses ont empiré avec la sécheresse et la fièvre catarrhale ovine " On nous prend vraiement pour des c..s ! on n'a pas reçu un seul centime depuis la sècheresse de l'été dernier. Je me mets à la place des gens qui croient que l'on touche beaucoup d'argent lorsqu'on annonce les aides qui vont être débloquées ! ", a précisé l'un des agriculteurs, particulièrement remonté, présent devant la préfecture du Puy . Cette situation est d'autant plus difficile à gérer pour eux que les cours de la viande, du lait, et même des céréales ont eux aussi baissé. Pour sensibiliser une nouvelle fois les pouvoirs publics, agriculteurs et éleveurs se sont rendus à la préfecture du Puy, à l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, et ont déposé des bottes et des vêtements de travail devant les grilles de la préfecture, pour signifier qu'ils n'en peuvent plus de travailler pour ne pas gagner leur vie " Le gouvernement doit tenir ses engagements. Les prix des produits agricoles doivent être revalorisés. Les dirigeants européens doivent changer de politique.Si rien n'est fait rapidement. Si la situation d'aujourd'hui dure encore plusieurs mois, de nombreuses exploitations resteront sur le carreau en 2016 ! ", pouvait-on lire dans un communiqué de la FDSEA et des JA.