Gérard Roche : Vers une hausse inévitable des impôts...

A la veille de la session budgétaire du Conseil général, le président Gérard Roche a annoncé, jeudi matin,  lors d'un entretien avec la presse une hausse des impôts inférieure au coût de la vie pour cette année 2014. Il s'agit de trouver des compensations pour assurer le financement des prestattions sociales comme l'APA, et de poursuivre les investissements réalisés au niveau des maisons de retraite. Il a eu l'occasion d'aborder d'autres sujets d'actualité comme le redécoupage des cantons, le rapprochement envisagé avec la région Rhône-Alpes, ou le non cumul des mandats...

Il y a deux préoccupations majeures dans la tête de Gérard Roche pour cette année 2014. Elles concernent le financement des prestatiions sociales comme le RSA ou l'APA, et celui concernant les maisons de retraite. Celà va représenter 28 millions d'euros cette année pour le département de la Haute-Loire " Il y a des mesures qui ont été prises mais qui sont loin d'être compensées, c'est un poids très lourd pour des départements comme le notre. Ca se fait au dépend d'autres actions qui pourraient être menées. On est vraiement dans le mur au niveau des maisons de retraite, ça va coûter 60 euros par jour pour les résidents dans les années qui viennent. Il y a l'impact du prix des construction qui est reporté sur le prix de la journée. C'est scandaleux, car on construit des écoles et des gymnases et on demande rien aux familles ".  Gérard Roche veut envoyer un signe très fort dans ce sens, il voudrait mettre sur pied une aide du conseil général pour décharger le prix de la journée, elle serait proportionnelle aux revenus des résidents et au budget dont disposent les communes et communautés de communes " Le département ne peut pas porter seul cet énorme problème. Je vais en parler au président de Région René Souchon. C'est un problème de société, il faut que l'on se serre tous les coudes ! ". Pour palier au manque d'argent de la collectivité, on se dirige donc vers une hausse inévitable des impôts. le président envisage une hausse progressive qui ne dépasse pas cette année l'augmentation du coût de la vie qui se situe autour des 1,4 %.

Disparition des cantons, rapprochement des régions, et non cumul des mandats...

Gérard Roche s'est exprimé sur plusieurs sujets d'actualité nationale qui ont un impact sur le département.  Il a souhaité livré son point de vue à la suite des dernières déclarations faites par le président François Hollande " Ses déclarations vont tout à fait dans le sens de celles que préconise le centriste que je suis ! Il y a très longtemps que nous demandons que les régions prennent les dimensions qui soient adaptées à celles des autres pays européens. En France elles sont trop petites pour défendre l'attractivité économique. Passer de 22 à 15 est une très bonne chose. Il est évident que la Haute-Loire préfère être rattachée à la région Rhône-Alpes. Il y en a qui ont parlé d'une grande région Massif-Central, mais ça poserait des problèmes ". Il partage également ce qu'il a déclaré au sujet des départements " Autant les départements peuvent disparaître lorsqu'il y a une très grosse agglomération à proximité. Autant je pense que dans les départements ruraux, le Département reste la collectivité de proximité et le lien qui doit exister entre les collectivités sur un territoire ". Sur la question concernant le non cumul des mandats, il estime qu'il ya des points de vue contradictoires " C'est très difficile d'assumer un mandat local très lourd et un mandat national, sur le plan de la fatigue et du travail, mais ça apporte beaucoup. J'aurai eu plus de mal à m'adapter aux fonctions de sénateur su je n'avais pas été président du Conseil général.  Avec le non cumul des mandats, les gens qui vont être élus sur le plan parlementaire ne vont pas être forcément des gens de terrain, ils vont être des gens d'appareil désignés par les partis ".  Pour finir, Gérard Roche a réaffirmé qu'il cèderait bien son poste à la présidence du Conseil général en juin prochain. Sur la question des municipales, il a déclaré que la fonction de maire était la plus digne, et qu'il comprenait que bon nombre d'élus ne se représentaient pas cette année, vue les charges qui leur incombent aujourd'hui.  Au Puy-en-Velay,  il estime qu'il n'y aura pas beaucoup d'enjeux " Au Puy, il n'y a qu'un seul candidat. Il n'y a pas d'opposition ! ".