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26 juin

Intermittents en Haute Loire : Des élus à l’unisson et des festivals sereins…


Les français sont confrontés depuis quelques semaines à plusieurs conflits sociaux. Après la grève à la SNCF ou dans le transport aérien, la grogne des intermittents du spectacle s’est fait entendre. Ils sont en conflit avec le gouvernement sur la réforme de leur régime d'assurance-chômage. Plusieurs élus demandent l’alignement du régime  sur celui des contrats à durée déterminée. En Haute Loire on connaît la diversité des festivals et de l’action culturelle directement concerné par la question des intermittents. Des festivals soutenus notamment par les collectivités. De Michel Joubert à Gérard Roche, les élus semblent à l’unisson quand il s’agit d’aborder la question…

« On va vers un été difficile dans les festivals », a mis en garde Thierry Lepaon, mercredi matin, dans les colonnes du Figaro. Le leader de la CGT assure que rien n’est réglé pour les intermittents et que le conflit va donc se poursuivre. En Haute-Loire, il ne laisse pas indifférent celles et ceux qui un lien avec le milieu du spectacle, à commencer par les intermittents, eux-mêmes. Pour Gérard Roche, fervent défenseur de la culture, et lui-même musicien à ses heures, il reconnaît tout de même qu’il faut faire quelque chose pour sauver les artistes  intermittents « Il faut sauver les intermittents du spectacle, mais il faut accepter qu’il y ait des modifications sur le statut. On m’a parlé du cas de France 2 où il y a en a beaucoup. Il faut privilégier l’aspect artistique avant tout, on ne peut pas continuer comme ça ». Des propos tenus également en ce sens  par le Maire du Puy Laurent Wauquiez en fin de semaine dernière dans les colonnes du Figaro qui ont suscité quelques réactions. Michel Joubert, président de la Communauté d’agglomération du Puy reconnaît ne pas bien connaître le dossier, mais estime que les intermittents doivent pouvoir vivre correctement de leur métier « Ca ne plait peut-être pas  à tout le monde, je pense effectivement qu’il y a un problème, mais on me dit aussi qu’il y a des abus, il faut trouver un juste milieu qui permette de concilier les exigences financières d’un côté, et permettre aux intermittents  de pouvoir vivre décemment. Donc j’espère que le gouvernement trouvera la bonne formule ».

Du côté des organisateurs de festivals en Haute-Loire, on n’est, bien entendu, pas insensible à la question, et l’on croise les doigts pour que tout se passe normalement cet été « Par rapport à d’autres grands festivals comme celui d’Avignon et d’Aix-en-Provence, menacés par le mouvement des intermittents, celui de la Chaise-Dieu se déroule à la fin de l’été. J’espère que d’ici là les choses auront un petit peu évolué. Pour l’instant c’est plutôt une vigilance qu’une réelle inquiétude. Le festival emploie très peu d’artistes intermittents pour la simple bonne raison que nous recrutons des orchestres constitués. On a moins d’une dizaine de techniciens intermittents. Certains syndicats et certains groupes revendicatifs pourraient considérer que le festival est une vitrine pour leurs revendications, comme ce fut le cas en 2003. Le gouvernement je l’espère va peut-être faire un geste d’ouverture au moment du festival d’Avignon.  Il y a déjà des gestes qui ont été faits par la ministre et le premier ministre.  En ce qui concerne les  syndicalistes et le mouvement un peu radical de certains intermittents,  en aucun cas je considère que le fait de prendre les otages en public donne une bonne action qui permette de bien comprendre leurs revendications », nous a confié Julien Caron, le directeur du Festival de la Chaise-Dieu. Pour Delphine Magaud, responsable de la communication au Country Rendez-Vous de Craponne/Arzon, il faut être ouvert à toute discussion, mais attention aux débordements qui pourraient être causés par certains intermittents, et qui pourraient compromettre l’avenir du festival «  Le festival n’embauche aucun intermittents, il ne fonctionne qu’avec des bénévoles. La société de scène Audio technique qui nous fournit la prestation scénique est une société très professionnelle. Lorsqu’il y avait eu en 2003 le premier mouvement des intermittents, nous n’avions pas été impactés, la Audio technique avait su négocier avec les personnes qu’elle embauchait. Nous cette année on attend. A priori on n’est pas très inquiets, on gérera sur place. On peut engager la discussion, le cas échéant, entre adultes, et en bonne intelligence, mais si le festival n’a pas lieu cette année à cause des intermittents, il n’y aura pas de 28è festival ! ». En entendant l’ouverture des festivals, le dialogue continue avec en toile de fond deux mondes bien différents : celui de la France des grandes sociétés qui profitent du système, et celle des structures beaucoup plus fragiles qui forcément ont besoin d’un régime solidaire pour exister…

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