23 février

Laurent Bastet : " 36 salons de coiffure ont fermé en 2015 "...

L'assemblée générale de la Fédération Nationale de la Coiffure de la Haute-Loire s'est tenue lundi dans les locaux de l'AFM, au Puy-en-Velay. L'occasion d'évoquer des sujets qui fâchent comme le projet de loi Macron 2  qui permet aux jeunes de s'installer au bout de deux ans de CAP, sans avoir les notions nécessaires dispensées par le brevet professionnel pour ouvrir un salon dans de bonnes conditions. Nous en avons profité pour faire le point avec Laurent Bastet, le président des coiffeurs en Haute-Loire...

Haute-Loire Infos : Où en est-on au niveau de projet de loi Macron 2 sur le brevet professionnel ?

Laurent Bastet : C'est un gros sujet au niveau national et départemental. Il a été abordé brièvement par notre ministre de l'Artisanat, et il est pour l'instant un peu flou dans ses réponses. On ne sait pas s'il va être enlevé ou pas. On est un peu dans l'incertitude. On a énormément de députés et de sénateurs qui ont joué le jeu en vent dans les salons, et se rendre compte du travail réalisé. L'information est remontée, et maintenant on attends.

Haute-Loire Infos : Comme se porte la profession ? Quel est le bilan de l'activité en 2015 ?

Laurent Bastet : On a des salons qui végètent. On a des salons qui sont en régression sur le département. On a eu une baisse énorme des salariés au niveau national et départemental. On a beaucoup de salons qui sont en instance de fermeture. On a a peu près 1000 salons qui ont fermé en France, entre 2014 et 2015. 36 salons de coiffure ont fermé en Haute-Loire. On compte 237 salons, et 63 hors-salons. On a comptabilisé 26 créations et 9 reprises.

Haute-Loire Infos : Quelles sont les perspectives et les priorités pour 2016 ?

Laurent Bastet : La loi Macron 2 fait partie des priorités pour 2016, on en a parler, il ne faut pas lacher ! On va avoir le nouveau congrès national à Avignon, je vais m'y rendre avec les membres du bureau. On va parler de cette loi, de l'installation illicite de salosn, mais aussi des formations et de la représentativité de la profession au niveau national. On a aussi des show coiffure qui vont se mettre en place.

La coiffure, une profession en souffrance...

L'assemblée générale de la Fédération Nationale de la Coiffure en Haute-Loire a permis de faire le point sur l'état de santé de la profession de coiffeur aujourd'hui en France. On a assisté à une augmentation des faillites des entreprises de coiffure, de soins de beauté, et de soins corporels de 13,1%. La coiffure reste le deuxième secteur de l'artisanat, mais on constate les limites de son développement, avec des effectifs salariés en diminution depuis 5 ans, des prix trop bas pour générer des marges suffisantes, et des rémunérations trop faibles pour fidéliser les collaborateurs. Les coiffeurs connaissent des difficultés de trésorerie. Les professionnels demandent une baisse des charges.

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