Le collège cévenol dans une situation financière délicate...

Le collège cévenol du Chambon/Lignon traverse une mauvaise passe. Depuis l'affaire du meurtre d'Agnès, il se retrouve sous le seuil de rentabilité. L'établissement a été placé en redressement judiciaire, il doit trouver 200 000 euros d'ici le 27 juin prochain. A ce jour, un quart de la somme a été réunie...

Depuis le meurtre d'Agnès, en novembre 2011, le collège cévenol où était scolarisée la jeune fille, doit faire face à une baisse significative de ses effectifs. L'établissement a été placé en redressement judiciaire, et doit trouver 200 000 euros d'ici le 27 juin prochain pour continuer d'exister. Un quart de la somme a été trouvée, a t-on expliqué, mardi, lors d'une conférence de presse, en présence du maire, du député Laurent Wauquiez, et des parents d'élèves. Ils espèrent trouver une solution auprès des anciens élèves, de la communauté israëlite, et de la fédération protestante. L'établissement est passé de 180 à 112 élèves. Un nouveau projet pédagogique initié par l'Association unifiée du collège, et une nouvelle gouvernance, viennent d'être mis en place. L'objectif est d'accueillir 350 à 400 élèves en 2015. En attendant, l'association a engagée une procédure qui permet de suspendre le remboursement des encours, et donc d'apporter une nouvelle impulsion au collège qui a été créé en 1938 par deux pasteurs qui défendaient les valeurs de la tolérance et de l'ouverture, il s'agit d'André Trocmé et d'Edouard Theis. L'objectif aujourd'hui est de proposer une offre pédagogique plus large, et de transformer le statut associatif en société d'intérêt collectif (SIC). Un comité de parrainage a été constitué autour de plusieurs personnalités. C'est le cas, par exemple, de Martin Hirsch, ancien haut-commissaire aux Solidarités contre la pauvreté, sous le gouvernement de François Fillon. En attendant, la prochaine rentrée scolaire semble préservée.