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04 juin

Législatives : Peu de candidats sensibles à l'environnement...

L'interview de Simon Burner, directeur de SOS Loire Vivante...

C’est la dernière ligne droite avant le 1er tour des législatives, chacun des 22 candidats en Haute-Loire défend ses propres idées, mais peu semblent concernés par les questions environnementales si l’on en croit le collectif Robin des Bios qui regroupe 16 associations apolitiques, environnementales, agrobiologiques et de " Consom'Acteurs " en Haute-Loire. 6 d’entre eux seulement, ont répondu au questionnaire qui leur a été transmis. Parmi les réponses reçues, tout de même quelques pistes intéressantes évoquées lors d'une conférence de presse au Puy-en-Velay...

 

Les membres de Robin des Bios se disent convaincus qu'un développement plus harmonieux doit s'opérer aujourd'hui entre l'homme, ses activités, son environnement et la Nature. Pour eux, de nombreux avantages en seraient retirés pour l'intérêt général, par exemple au niveau du cadre de vie, de la santé, des loisirs, ou de l'emploi. ".Globalement, nous avons constaté une insuffisance de connaissances dans certains domaines et souhaitons rappeler ici que nos associations sont présentes notamment pour accompagner et informer tous les citoyens dont les élus. Nous sommes reconnus d'intérêt général, loin de tout intérêt financier, par opposition au lobbying des cabinets privés des grandes entreprises, ayant des moyens mais pas la légitimité démocratique, ni l'objectif du bien-être public ". Les membres du collectif ont constaté que les réponses des candidats qui ont répondu au questionnaire présentaient de bonnes intentions, mais ils déplorent le manque d'outils d'actions en terme de législation et d'articulation au sein des compétences territoriales.  

Les constats effectués sur les thèmes choisis...

Déchets :

Les candidats sont en accord pour dire qu'il faut responsabiliser les usagers et les producteurs de déchets à condition qu'une action préalable de sensibilisation soit mise en place accompagné par un dispositif incitatif de réduction des déchets. Les actions proposées concernent principalement :

  • enfouir les déchets au plus près du lieu de leur production
  • agir à la source sur les emballages
  • développer le compostage (déchets verts)
  • imposer des contrôles indépendants des incinérateurs existants
  • garder la maîtrise publique du process de traitement des déchets de la source au déchet ultime

Seul Gustave Allirol évoque les sujets du tri et du recyclage, qui représentent des enjeux forts, et propose une loi « zéro déchets ».

 

Biodiversité :

 

Les candidats de la 1ère circonscription restent au stade des bonnes intentions en rapport aux enjeux : beaucoup de grands principes mais des micro-actions proposées. Les réponses des 2 candidats de la 2ème circonscription paraissent plus en phase avec la fonction de député. Les espaces naturels de la Haute-Loire paraissent, pour les candidats suffisamment protégés. L'Auvergne et la Haute-Loire sont elles vraiment exemplaires en terme de protection de la nature ? L'image verte que dégage notre territoire ne cache-t-elle pas de nombreuses aberrations ?

Un thème fait quand même consensus : la nécessité de réduire la consommation d'eau. Dans les grandes incantations partagées par les candidats, la limitation de l'étalement urbain est primordial mais personne ne sait réellement comment s'y prendre...Sur certains problèmes concrets concernant le fleuve Loire, les candidats préconisent la concertation. Edouard Ducray semble ne pas avoir assez de compétences pour se prononcer sur le sujet.

 

Energie :

 

Les 6 candidats connaissent relativement bien la problématique énergétique mais 3 candidats ont fait des propositions concrètes (M Allirol, M Mezzasoma et Mme Gacon) :

  • débat sur la transition énergétique : sortie du nucléaire et développement des énergie renouvelable (projet Négawatt cité 2 fois)
  • aller vers une société de sobriété énergétique (tarification progressive de l'énergie idem pour l'eau avec tarif augmentant au delà d'un seuil de base)
  • arrêt de construction d'autoroutes, développement du covoiturage et le transport collectif, financées par une part de la taxe climat énergie et une majoration de la TIPP avec un seul organisateur, la région

 

Agriculture :

 

5 candidats s'engagent contre la libéralisation des marchés agricoles et pour une relocalisation de l'économie rurale, qui va de pair avec une agriculture paysanne adaptée à nos zones de montagne. 5 candidats se prononcent contres les aides aux agro-carburants (droit à l'alimentation, déforestation, spéculation...), sauf M Chapaveire qui soutient l'idée d'un débat sur le sujet. Un consensus se créé autour de la volonté de soutenir les filières courtes, locales et biologiques : central d'approvisionnement, AMAP, ceintures vertes périurbaines, quota d'approvisionnement pour la restauration collective (sauf pour M Ducray pas favorable à la contrainte). Les candidats semblent favorables à des engagements radicaux sur la réduction de l'utilisation des pesticides et l'interdiction des plus dangereux. De bonnes solutions sont proposées : une aide à l'agriculture biologique basé sur les coûts de pollution évités, la reconnaissance des préparations naturelles non-préoccupantes, une taxe sur les pesticides, une instauration d'une Autorisation de Mise sur le Marché faisant la preuve de leur innocuité... Seul M Chapaveire est pour une prise de décision au cas par cas. Concernant les semences les candidats souhaitent une accessibilité ouverte à tous les citoyens aux semences traditionnelles, pour la conservation d'un moratoire sur les OGM de plein champs et l'interdiction de tout ingrédient d'origine OGM dans la composition d'un produit alimentaire. L'ouverture d'un débat pour une recherche vers une transition écologique de l'agriculture est partagée par tous.

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