Les Gîtes de France exigent plus de liberté d'action...

A l'initiative de sa Fédération nationale, le Relais de Gîtes de France de Haute-Loire a entamé un travail de réorganisation, dans le but d’améliorer l’efficacité des services rendus aux propriétaires, et d’être un peu plus autonome au niveau du travail de production réalisé sur place. Une initiative qui a provoqué quelques grincements de dents du côté de la Maison du Tourisme qui assurait jusquà présent la production et la commercialisation des gîtes sur le département. Les négociations sont en cours, à l'heure où la convention qui unit les deux parties arrive à terme...

La réorganisation des Relais Gîtes de France ne sera pas sans conséquences, et notamment pour la Maison du Tourisme qui va devoir trouver une solution pour sauver les emplois des quatre personnes chargées jusqu’à présent de la production et de la commercialisation des gîtes en Haute-Loire, une commercialisation qui lui apportait 75% de son chiffre d'affaire. Lors de la dernière session du Conseil Général de Haute-Loire, le président Gérard Roche, et les vice-présidents Michel Driot et Jean-Pierre Marcon n’ont pas manqué d’afficher leur hostilité à une telle décision. Ils estiment qu’elle est contraire aux idées du fondateur des Gîtes de France Julien-Pagès, et qu’une centrale nationale ne pourra pas être plus performante que le service proposé au niveau départemental par la Maison du Tourisme.

Une réorganisation pour rendre plus autonomes les Relais Gîtes de France...

La Fédération Nationale des Gîtes de France travaille en fait depuis deux ans à la réorganisation de ses relais départementaux en vue de les rendre indépendants des pouvoirs politiques locaux. Il s’agit pour elle d’améliorer l’efficacité des services rendus aux propriétaires, et de leur assurer un meilleur retour financier de leurs investissements par la mutualisation des différents réseaux Gîtes de France " On est noyé au milieu de tout le monde. Il est bien normal que l'on est un retour et un regard sur la commercialisation qui est faite. Ca me paraît important que l'on puisse amener nos idées. Je suis président d'une association qui doit faire vivre le label Gîtes de France dans le département. Comme c'est constitué actuellement on y retrouve pas tous les faits pour pouvoir être au top au niveau départemental. On ne sait pas comment va s'articuler la compétence tourisme à l'avenir, on préfère donc essayer de vivre de notre production directement, en reprenant la commercialisation de nos gîtes ", nous a expliqué Pierre Gauthier, le président du Relais des Gîtes de France de Haute-Loire, en précisant qu'un cahier des charges était en train d'être établi. Il n'écarte pas l'idée qu'une autre structure autre que celle mise en place au sein de la Maison du Tourisme puisse commercialiser les Gîtes en Haute-Loire, mais hors de question que ce soit une centrale de réservation nationale, comme certaines rumeurs l'ont laissé entendre. Un changement de cap qui intervient à l’échéance de la convention de partenariat qui lie le Relais des Gîtes de France 43 qui compte 650 adhérents en Haute-Loire " Ces décisions ont été prises avec pour seules motivations de se mettre en conformité avec les préconisations de la Fédération et de ne pas se couper d’un label de qualité qui est notre positionnement national et de proposer à nos adhérents un service d’accompagnement et de commercialisation renouvelé et optimisé ".

Quel avenir avec la Maison du Tourisme ?

Depuis maintenant près d’une année, la Maison du Tourisme, membre du Conseil d'administration du Relais des Gîtes de France 43, est informée de ces évolutions à venir et de la possibilité de se positionner comme opérateur. Aujourd'hui des négociations sont en cours avec la Maison du Tourisme afin d'envisager la future gestion des Gîtes de France en Haute-Loire, mais on ne sait pas encore sur quoi elle va déboucher. Toujours est-il que rien ne sera plus jamais comme avant avec elle. Pierre Gauthier veut aller dans le sens indiqué par la Fédération nationale et profiter d'une certaine autonomie pour gérer un label qui a gagné en notoriété au fil des années, puisque les Gîtes de France arrivent aujourd'hui à la 3è place en terme de notoriété, après le Club Med et Nouvelles Frontières. Du côté de la Maison du Tourisme, c'est l'avenir de 4 salariés qui est en jeu, et on semble bien décidé à se retrousser les manches " Il est clair que lorsque la convention sera dénoncée il va falloir que je prenne des dispositions pour supprimer quatre emplois. Des propriétaires de gîtes ont la liberté d'alloir se faire commercialiser dans la structure de leur choix, mais vous pensez bien qu'avec la jeune équipe que j'ai à la Maison du Tourisme on ne va pas se laisser faire comme ça !. On va retrousser les manches, et on va aller checher les propriétaires ", nous a confié Michel Driot, vice-président du Conseil général en charge du tourisme, et président de la Maison du Tourisme.