Michelin : des débrayages à l'usine de Blavozy...

Les salariés de l'usine Michelin de Blavozy sont appelés a effectuer des débrayages à partir de ce mardi 31 mars pour réclamer un hausse des salaires. L'annonce faite par la direction de baisser de 60% la participation aux bénéfices a été la goutte qui a fait déborder le vase pour la CGT. Elle dénonce les sommes d'argent proposées aux actionnaires, et demande le remplacement des 200 personnes qui doivent partir à la retraite dans les 5 ans à venir...

Le bras de fer continue entre une partie des salariés de l'usine Michelin de Blavozy et la direction. Des débrayages vont une nouvelle fois être effectués à l'appel de la CGT. Le manufacturier a annoncé plus d'un milliard net de bénéfice en 2015, la part des actionnaires va être revue à la hausse. De leurs côtés, les salariés estiment être laissés pour compte au vu des propositions qui leurs ont été faites au niveau de la participation aux bénéfices, et des primes d'intéressement " En 2013, la somme des deux  représentait, en ce qui me concerne, 2900 euros. C'est passé à 2400 euros l'an dernier, elle de 1200 euros cette année, ce qui est l'équivalent d'un 13è mois ", a expliqué Hervé Bancel, délégué CGT Michelin, lors d'une conférence de presse, lundi après-midi. Le syndicat estime que les salariés paient les 90 millions d'euros réclamés à Michelin dans le cadre, soit disant, d'un redressement fiscal. Le syndicat réclame une prime lissée sur l'interessement collectif, au lieu d'avoir 3% selon le salaire. Les négociations salariales de fin 2014 ont abouti à une agmentation brute de 0,6% pour les salariés, ce qui ne satisfait pas la CGT. Un courrier a été adressé à la direction générale de Michelin, en attendant l'assemblée générale des actionnaires en mai prochain. D'autre part, le syndicat ne veut  plus croire au projet ACACIA de Michelin qui consiste à augmenter l'activité de l'usine de Blavozy dans les années à venir, et à créer 90 emplois " C'est fini, on en entendra plus parler au Puy ! ". Il demande des embauches pour remplacer les 200 personnes sui doivent partir à la retraite dans les 5 ans à venir " Depuis le début de l'année on ne travaille plus le samedi matin, on nous a également pris des jours de la 5è semaine. Aujourd'hui on redémarre le samedi matin à partir du mois d'avril, mais on ne considère pas qu'il s'agit d'une reprise d'activité ". La CGT estime qu'il s'agit de répondre à une commande particulière. L'usine compte aujourd'hui 580 salariés, et le syndicat semble résigné malgré les annonces faites par la direction.