Sénatoriales : Jean Boyer et Gérard Roche élus...

Le sénateur sortant Jean Boyer et le président du Conseil général siègeront tous les deux au Palais du Luxembourg, ils ont été élus dimanche lors de l'élection sénatoriale en Haute-Loire. Si les pronostics avaient placés Gérard Roche et Jean Boyer comme favoris du scrutin, on ne s'attendait autant à un scénario aussi limpide. En effet dès le 1er tour les choses ont été très claires pour les deux candidats de la Majorité départementale, puisqu'ils ont distancés très largement les deux outsiders Jean-Jacques Faucher et Madeleine Dubois.

Jean Boyer, une victoire sans rabais...

Pour le sénateur sortant Jean Boyer ce ne sera pas une élection au rabais puisqu'il a obtenu une large reconnaissance des grands électeurs dès le 1er tour. Rappelons qu'une partie de l'UMP ne lui avait pas apporté son soutien (Brice Hortefeux). Jean Boyer aura démontré une nouvelle fois que sa proximité avec le terrain, son expérience et son capital sympathie portent leurs fruits " Je ne pensais pas que l'écart entre les deux premiers et les deux suivants soient aussi conséquents, les électeurs ont reconnu ma détermination, ma clarté, je resterai un défenseur des territoires ruraux et de l'espace à gérer ".

Gérard Roche satisfait et ému...

Pour Gérard Roche, même si l'essai ne s'est pas transformé au 1er tour, c'est un succès d'avoir été élu sénateur, c'est un beau cadeau dit-il à 68 ans, il profitera de ses nouvelles fonctions pour proposer une loi sur la péréquation afin d'aider les territoires les plus ruraux. Il va se retrouver aux côtés de Jean Boyer au Palais du Luxembourg et devrait siéger dans le groupe de l'Union centriste avec lui "Je vais être dans un groupe pour avoir un support législatif, mais je vais rester sans étiquette, car mon parti reste la Haute-Loire ".

Jean-Jacques Faucher et Madeleine Dubois, les deux grands perdants...

Pour le maire de Brioude, Jean-Jacques Faucher qui avait pourtant fait une campagne longue et méthodique, c'est une lourde défaite puisqu'il a obtenu un moins bon score qu'en 1998, lors de sa première candidature aux sénatoriales. Malgré l'estampille UMP, Jean-Jacques Faucher n'a pas réussi à convaincre les grands électeurs y compris ceux du brivadois. Le choix d'un suppléant au Conseil Général (Joseph Chapuis) n'aura pas permis de faire la différence. Madeleine Dubois est certainement également très déçue par son score, elle avait pourtant bénéficié de nombreux soutiens, officiels et non officiels !

En ce qui concerne la gauche, on aurait tendance à l'oublier, elle est en baisse par rapport aux dernières sénatoriales. Pierre Gibert et Nicole Chassin ont mené une campagne au coude à coude, mais leurs arguments de campagne n'auront pas suffit, et notament ceux concernant la politique du gouvernement.

Le Front National de Haute-Loire estime quand à lui qu’il a déjoué « l’arithmétique électorale » puisqu’il a obtenu 17 voix de grands électeurs aux élections sénatoriales alors qu’il n’avait aucun élu dans le département. « C’est pour moi une réelle satisfaction », précise Fabien Albertini dans un communiqué.

Les résultats enregistrés par les différents candidats au 1er tour :

Pierre Gibert (Parti socialiste) : 175 voix

Nicole Chassin (Parti socialiste) : 171 voix

Madeleine Dubois (Sans étiquette) : 138 voix

Pierre Astor (Sans étiquette) : 36 voix

Gérard Roche (Divers droite) : 338 voix

Jean-Jacques Faucher (Majorité présidentielle) : 132 voix

Jean Boyer (Nouveau centre, sénateur sortant) : 309 voix

Michel Valentin (Front de gauche) : 21 voix

Fabien Albertini (Front national) : 7 voix

Éric Reynaud (Démocratie sociale européenne) : 5 voix

Les résultats enregistrés au 2è tour par les candidats concernés :