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10 mars

Solignac : Une extension de la carrière provoque la colère…


A l’heure où l’enquête publique pour le renouvellement et l’extension de la carrière de Solignac est sur le point de s'achever l’association SOS Loire Vivante monte une nouvelle fois au créneau pour dénoncer les nuisances qu’elle occasionne sur l’environnement et au niveau de la population. Elle préférerait qu’un grand parc d’énergie renouvelable solaire voit le jour. Il créerait  des dizaines d’emplois durables non délocalisables, de l’énergie propre, des retombées économiques locales et des revenus très importants pour les collectivités...

A Solignac-sur-Loire, l'extension de la carrière de basalte suscite de la colère et mobilise les écologistes et les agriculteurs. Pour certains, cette carrière est un atout économique, mais pour d’autres le projet est source de bon nombre de nuisances. Les membres de l’association SOS Loire Vivante font partis de ceux qui s’y opposent. Ils ont eu l’occasion de le redire, jeudi soir, lors d’une conférence de presse, au Puy-en-Velay. La carrière se trouve à proximité de la Loire et d'un site Natura 2000, ce qui explique que les défenseurs de l'environnement ont pris position pour sa fermeture. SOS Loire Vivante et de très nombreux citoyens s’opposent à tout projet de renouvellement de la carrière et propose d’installer un parc d’énergie photovoltaïque  sur l’ancien site. L’association préfèrerait qu’un grand parc d’énergie renouvelable solaire voit le jour. Il créerait des emplois durables non délocalisables, de l’énergie propre, des retombées économiques locales et des revenus très importants pour les collectivités, selon le président de SOS Loire Vivante, Roberto Epple. La pétition lancée il y a un an contre  cette carrière a déjà mobilisé plus de 3 500 participants. La carrière se trouve sur les meilleures terres agricoles du Plateau de Mussic, au milieu d’exploitations agricoles familiales. Les jeunes agriculteurs résistent aux offres financières faramineuses d’Eurovia/Jalicot et refusent de vendre leurs terrains. Un seul agriculteur semble être prêt à céder, selon l’association.

Un projet qui inquiète les défenseurs de l’environnement et les agriculteurs…

En agrandissant sa carrière, Eurovia/Jalicot empièterait sur plus de 10 hectares de terres agricoles, sacrifiant ainsi des terres de haute qualité, selon SOS Loire Vivante, qui veut demander à la commune de modifier son Plan Local d'Urbanisme (PLU) et au préfet de ne pas donner de suite à Eurovia/Jalicot. La société qui exploite cette carrière demande une prolongation pour 15 ans. Le site actuel de la carrière couvre un peu plus de 13 hectares. L’extension lui permettrait de passer à 17,7 hectares en conservant le volume annuel d’exploitation de 150.000 tonnes. Alors qu'une enquête publique est sur le point de s'achever (17 mars), les opposants mettent en avant les nuisances de la carrière : le bruit, les poussières, les odeurs, les fumées (plateforme d’enrobés adossée à la carrière) et la dangerosité des centaines de camions qui traversent le centre de Solignac-sur-Loire sur des routes non adaptées « Il y a beaucoup de poussières, il y a le bruit des engins qui se rendent à la carrière. On nous harcèle pour acheter nos terrains, en espérant nous avoir à l’usure ! », a précisé Georges, l’un des trois agriculteurs qui ne souhaite pas vendre ses terres. La société Jalicot répond qu'elle prend des mesures pour limiter ces nuisances. Elle a précisé dans la presse que son projet d'extension représente moins de 1% des surfaces agricoles de la commune et surtout, elle met en avant l'intérêt économique du site qui emploie 8 personnes.

Une entreprise qui ne tient pas ses promesses…

SOS Loire Vivante estime qu’Eurovia/Jalicot ne tient pas ses promesses. Elle dénonce l’enfouissement de milliers de pneus sans concertation en catimini, le non-respect de la réglementation pour la remise en état, le non-respect des engagements contractualisés avec SOS Loire Vivante comme le déplacement de la centrale d’enrobés prévu avant décembre 2016 ou la participation citoyenne sous forme de financements annuels à des projets environnementaux.
Les cartes sont entre les mains du préfet qui tranchera dans les mois prochains. En attendant, SOS Loire Vivante demande, notamment, que l’enquête publique soit prolongée de deux semaines, afin que la population en ait connaissance, l’organisation d’une réunion publique, des éclaircissements sur les tonnes de pneus acheminés à la carrière, la fermeture de celle-ci, et la renaturalisation du site.