Un dispositif pour aider les agriculteurs en difficulté...

La Haute-Loire a été choisie pour tester un dispositif destiné à accompagner les agriculteurs en difficulté, et ils sont particulièrement nombreux sur le département puisque l'on n'en dénombre pas moins de 300. Dans un premier temps, 100 d'entre eux vont profiter d'un plan qui va leur permettre, pour certains d'entre eux, de se reconvertir dans un autre métier, car aujourd'hui leurs exploitations ne sont plus viables...

Dans les zones rurales, les conséquences sur l'emploi, le risque d'exclusion sociale et professionnelle sont aujourd'hui une réalité, c'est dans ce contexte que le Préfet de région a souhaité que soit mis en oeuvre, à titre expérimental, un plan d'accompagnement et de formation à destination des agriculteurs rencontrant des difficultés d'adaptation à la conjoncture et aux importantes mutations de la filière agricole. Le dispositif mis en place bénéficie d'un financement à hauteur de 500 000 euros apportés à parts égales par le Fonds Social Européen (FSE), et le Fonds pour la formation des agriculteurs (VIVEA). Ces fonds vont permettre de financer les plans d'accompagnements proposés aux personnes en difficulté, les chefs d'exploitatation mais aussi les conjoints collaborateurs. Les bénéficiaires du RSA seront également concernés. La mise en oeuvre du plan d'accompagnement et de formation a été confié à un groupement constitué par la Chambre d'agriculture, le lycée agricole d'Yssingeux et l'ISVT de Vals-près-le-Puy.

Lors d'une conférence de presse en préfecture, le préfet de Haute-Loire Denis Conus a parlé de misère, de pauvreté et de solitude en évoquant la situation de certains agriculteurs du département. Laurent Wauquiez a expliqué qu'il s'agissait de faire en sorte que le dispositif permette que les agriculteurs en difficulté puisse rebondir et repartir d'un bon pied " Il n'y a pas de Haute-Loire s'il n'y a pas d'agriculture, pas question de laisser les agriculteurs sur le bord de la route. Le dispositif est très innovant, c'est une première en Auvergne ". Gilbert Guignand qui représente VIVEA a mis l'accent sur le travail réalisé pour repérer les agriculteurs en difficulté, et celui qu'il fallait faire pour en convaincre certains à se reconvertir, il a insisté sur l'importance de pouvoir obtenir une certaine souplesse au niveau de la constitution des dossiers.

On sait aujourd'hui qu'il y a au minimum 300 agriculteurs en difficulté en Haute-Loire sur 3500 exploitations, on recense à ce jou 227 foyers qui bénéficient du RSA, et qu'un gros travail de repérage va devoir être effectué par les partenaires du dispositif mis en place, afin d'évaluer le niveau de compétences des personnes qui peuvent en bénéficier, et qu'il se sera pas simple, au passage, de convaincre un certain nombre d'entre eux à tourner la page. Il y en a qui ont compris le message, a t'on expliqué lors de la conférence de presse, certains ont en effet cesser leur activité d'agriculteur pour devenir chauffeur dans les transports scolaires, ou ouvrier dans la filière bois.