Un esprit de développement durable à la Pépinière…

Aujourd’hui les travaux de réhabilitation de la décharge de la pépinière ont été finalisés, le site fait désormais  l’objet d’un suivi environnemental pour les années à venir. Les élus de la Communauté d’agglomération et de la ville du Puy-en-Velay ont effectué une visite du chantier entrepris, afin de se rendre compte de la démarche engagée depuis 2010…

La décharge de la Pépinière, gérée par la Communauté d’agglomération du Puy-en-Velay, est située sur le plateau basaltique des Baraques, en surplomb de la vallée de la Loire. Prolongée par une décharge non autorisée sur la commune de Cussac-sur-Loire, elle représente une emprise d’environ 3,5 hectares. Depuis l’arrêt de l’activité en avril 1992, un stock de déchets de 140 000 mètres cubes témoigne de l’activité passée. Trois fosses creusées dans ce stock contenaient également environ 30 000 mètres cubes de boues de la station d’épuration de Chadrac. Consciente de la problématique, l’Agglomération a lancé en fin d’année 2010 un projet de réhabilitation du site qui, de surcroît, s’inscrit à proximité immédiate du projet de contournement du Puy-en-Velay par la RN88. Aujourd’hui les travaux ont été finalisés, et le site fait l’objet d’un suivi environnemental pour les années à venir.

Des entreprises locales mobilisées…

Suite à appel d’offres, une mission de maîtrise d’oeuvre a été confiée début 2011 au groupement EODD et AB2R basé au Puy-en-Velay. Des entreprises locales ont été sollicitées en sous-traitance ou en location d’engins par l’entreprise Roger Martin (Sagnard, SDRTP).

Traiter les boues dans une logique de respect de l’environnement…

 La réhabilitation du site a pour objectif de traiter les boues de la station d’épuration stockées dans les déchets, de diminuer la production de lixiviats(*) par imperméabilisation du massif de déchets, d'améliorer l’insertion paysagère par reprofilage du massif de déchets et végétalisation, de collecter et traiter des lixiviats résiduels dans le massif, de mettre en place un réseau de gestion des eaux pluviales, de gérer le biogaz, et de nettoyer les abords du site.

Un procédé novateur pour le traitement des boues…

Au terme des études, les élus ont arrêté les choix techniques, avec notamment un procédé novateur pour le traitement des boues, réalisé par un mélange « boues et déchets » à des proportions respectives de 20% et 80%. Ce mélange est ensuite déposé sur la décharge avant couverture.

Profiter du chantier du contournement pour réhabiliter ce site…

La proximité du chantier de la RN88 a également été mise à profit avec l’utilisation d’argiles provenant du contournement pour la couverture étanche de la décharge (environ 30 000 mètres cubes). Les travaux ont débuté en avril 2014 par des investigations complémentaires (planches d’essais sur le traitement des boues, études géotechniques). Puis à partir du mois de mai, la cadence s’est accélérée avec jusqu’à 6 pelles mécaniques en activité sur le chantier. Au cours de l’été 2014, l’ensemble des boues a été traité par mélange avec les déchets, le bassin de stockage des eaux pluviales et des lixiviats est terminé, les systèmes du dôme de déchets et du drainage des lixiviats ont été installés. En coordination avec le chantier de la RN88, une partie de l’argile nécessaire à l’imperméabilisation a été fournie et livrée à proximité de la décharge ainsi qu'une partie de la terre végétale pour finaliser le site. Aujourd'hui les déchets sont confinés sous un dôme avec une couverture étanche composée d’un mètre d’épaisseur d'argile, d’un géodrain, et de 30 centimètres de terre végétale engazonnée. Le chantier se termine, les clôtures définitives sont en train d’être posées.

Assurer le suivi environnemental du site dans les années à venir…

Le site fait désormais l’objet d’un suivi environnemental (analyses des lixiviats, des eaux pluviales et souterraines) pendant 30 ans. Ce suivi est défini par un arrêté préfectoral d’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement. Les lixiviats sont pompés régulièrement dans le bassin et traités à la station d’épuration de Chadrac, selon une convention bâtie avec le Syndicat d’Assainissement et d’Eau du Puy en Velay. L’impact environnemental de la décharge sera alors quasi nul.