Viande de cheval : Une garde à vue en Haute-Loire...

21 personnes ont été interpellées lundi dans le sud de la France, dont une en Haute-Loire, lors d'une vaste opération de gendarmerie destinée à démanteler un nouveau trafic de viande de chevaux, revendue pour la grande consommation après avoir servi dans l'industrie pharmaceutique. Au total, cinq personnes ont été interpellées en Auvergne dont un vétérinaire cantalien. L'information a été révélée par nos confrères du journal l'Eveil. De la viande de cheval utilisée pour produire des sérums, se serait retrouvée dans l'assiette du consommateur après falsification de documents vétérinaires...

Près d'un an après le scandale des plats cuisinés de l'entreprise Spanghero, c'est une nouvelle polémique que s'apprête à vivre la filière de la viande en France. 21 personnes ont été interpellées lundi dans le cadre d'une nouvelle enquête sur un trafic de viande de cheval, l'une d'entre elles domiciliée en Haute-Loire, à Saint-Privat d'Allier, a été placée en garde à vue. Au total, cinq personnes ont été interpellées en Auvergne dont un vétérinaire cantalien. Les investigations menées sous la conduite d'un juge marseillais visaient la commercialisation d'une viande issue de chevaux qui auraient auparavant servi à la recherche d'entreprises pharmaceutiques ou de laboratoires. Plusieurs centaines de chevaux auraient été rachetés à Sanofi-Pasteur sur son site de d'Alba-la-Romaine en Ardèche par un marchand de chevaux du Gard. Il aurait ensuite revendu, les chevaux à un négociant à Narbonne, dans l'Aude. Et c'est à ce moment-là que la fraude est apparue au grand jour. Des faux documents auraient en effet été établis par un faussaire implanté dans les Alpes de Haute-Provence. Trois vétérinaires complices originaires du Gard, de la Drôme et du Cantal sont aujourd'hui soupçonnés d'avoir contribué au blanchiment des chevaux avant leur revente en abattoir.