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13 décembre

Y a-t-il un avenir pour le sport de niveau national en Haute-Loire ?


En ce début d’hiver force est de constater que le moral n’est pas spécialement au beau fixe pour nos clubs qui évoluent à un niveau national. Ce ne sont pas les résultats qui en sont à l’origine mais bien les inquiétudes budgétaires qui interpellent sur leur avenir. De l’ASM Basket au Hand Ball Club de Saint Germain Blavozy en passant par le Puy Foot 43 la principale préoccupation des dirigeants est bien de boucler leur budget. La faute à qui ? A la pauvreté du tissu industriel et du potentiel de mécènes ? Des collectivités trop timides et faisant d’autres choix ? Le monde du sport a vraiment le moral dans les chaussettes. L’occasion d’aller trainer nos guêtres : morceaux choisis !

 

« Ce n’est pas nouveau mon cher  » s’exclame Michel sur le bord de la touche du stade Massot  un des très rares fidèles supporters du Foot et ancien dirigeant. « De notre temps déjà il fallait aller pleurer l’aide des collectivités alors qu’on était premier et on parlait du Puy à la Télé ! » Ce temps là n’est pas si loin c’est celui de la belle époque du COP en deuxième division qui avait permis de faire connaître le Puy bien au delà des frontières Auvergnates . Les anciens se souviennent des passes d’armes au Conseil général relatées dans les journaux  pour faire accepter à certains conseillers généraux la nécessité d’aider le club. Près de 25 ans après il est toujours difficile  semble t-il pour le sport de trouver sa place. Les récentes passes d’armes entre le club de Saint Germain Laprade/Blavozy Hand Ball et le Conseil général en attestent. D’où la question que se posent aujourd’hui  certains dirigeants en se demandant s’il faut vraiment s’engager vers le haut niveau et s’il ne faut pas clarifier la position des collectivités avant de se lancer. « On a qu’à nous le dire » peste d’un ton rageur Pierre qui donne de son temps depuis 15 ans  « dans ce département on met  tout l’argent sur la culture et les vielles pierres, et nos jeunes dans tout ça ! »

 

Il faut bien le reconnaître le sport pratiqué à un certain niveau nécessite aujourd’hui des moyens considérables  et ce  malgré le statut amateur. C’est précisément là que le bas blesse. Les fédérations jouent-elles vraiment leur rôle ? Pour Christophe Gauthier président du Puy Foot 43 qui a deux équipes qui évoluent en championnat national " Il faut savoir se satisfaire du budget que l'on a, vu les difficultés que rencontrent aujourd'hui les collectivités, mais il est certain que ce serait compliqué de faire avec moins de 600 000 euros si le club était en CFA2 ".

 

La Haute Loire privilégie t-elle  la culture ?

 

Du coté de Pascal Combronde président de l’ASM Basket on est beaucoup plus direct « Dans la période compliquée en ce moment, budgétairement parlant, j'estime que nos aides sont quand même conséquentes, mais il faut m'expliquer pourquoi les aides en Haute-Loire sont en dessous de celles attribuées dans un département comparable comme le Cantal. Il faudrait se réunir les quatre clubs du Puy, et que les quatre présidents aient une action commune pour montrer l'impact qu'ils ont. Tout ne peut pas se focaliser sur le culturel ".On peut aider l'arrivée de l'équipe de France de rugby au Chambon/Lignon, il ya des retombées économiques importantes, mais c'est seulement sur trois jours, ou une semaine. On est en train de regarder l'impact économique de notre club, et ce n'est pas neutre !  On est 9 salariés en N1 et ce n'est pas rien ». A noter que la Communauté d’agglomération du Puy a accordé pour la saison sportive 2010/2011, 80 000 € à l’ASM Basket, 40 000 € au Puy Foot 43, et 25 000 € à l’Entente Saint-Germain Laprade/Blavozy Hand Ball « Ce n’est pas facile d’établir des critères objectifs, les gens font souvent des comparaisons sur le hand, le foot et le basket, alors que ce n’est pas forcément le même niveau. C’est un dossier très difficile sur lequel on a du mal à se mettre d’accord. La question est de savoir si l’on a les moyens dans une agglomération où une ville comme le Puy de délivrer des sommes aussi importantes au niveau de ces clubs, alors qu’il y a beaucoup de petits clubs avec de nombreux licenciés qui n’ont pas d’aides ! » nous a confié Michel Joubert, le président de la Communauté d’agglomération du Puy.

 

Devant les propos du président du Basket nous avons vérifié et comparé les aides attribuées dans le Cantal :

 

Au niveau du sport, le Conseil général du Cantal a engagé en 2011 une aide de 1 073 000 € au niveau du fonctionnement, et de 691 000 € au niveau des investissements. 300 000 € ont été attribués au Stade Aurillacois qui évolue en PRO D2, et 80 000 € au club Aurillac Football Cantal Auvergne qui évolue en Nationale 3. Du côté de la ville d’Aurillac, le soutien aux clubs de sport de haut niveau est également conséquent, le Stade Aurillacois Cantal Auvergne, a bénéficié d’une aide de 314.000 €, le Hand Ball Club des Volcans, a reçu une aide de 15.000 €, 80 000 € ont été attribués à l’équipe de football qui joue en CFA2 (Aurillac Football Cantal Auvergne). La Communauté d’Agglomération du Bassin d’Aurillac de son côté n’a pas de compétences au niveau du sport.

 

Au niveau de la culture, le Conseil général du Cantal a débloqué cette année une enveloppe de 192 200 € pour la culture, dont pas moins de 140 000 euros pour le Festival Eclat (Théâtre de Rue) qui est le plus important dans le département. La ville d’Aurillac propose des aides indirectes, et notamment sur le plan logistique. La Communauté d’Agglomération du Bassin d’Aurillac de son côté, intervient sur le plan culturel, et en particulier au niveau du Théâtre de Rue. Elle a construit la salle de spectacle « Le Prisme », et à participé financièrement aux travaux de rénovation et d’extension de la Médiathèque.

 

L’opposition, sous entendu face au monde la culture, il est effectivement sans commune mesure que ce soit sur le plan des aides directes :

 

1 371 000 € de déficit à l’Ecole de musique de la Communauté d’agglomération du Puy…

Certains dirigeants mettent aussi en avant les choix qui ont été fait pour soutenir le fonctionnement d’équipements culturels comme l’Ecole de musique de la communauté d’agglomération. Une école qui a dégagé un budget de fonctionnement de 2 273 000 € en 2010 pour 1240 élèves et qui a dégagé 902 000 € de recettes (528 000 €  sont provenus de l'Etat et du Département. La différence provient principalement des cotisations des élèves. Le déficit pour l'année 2010 s’est élevé à 1371 000 €). Du coté des élus de la communauté d’agglomération on rétorque que l’école de musique n’est pas un projet qui a été porté par l’actuelle majorité mais qu’elle l’assume pleinement.

Près de 400 000 €  des collectivités locales pour le seul Festival de la Chaise-Dieu

Pour André, supporter de l’ASM « On n’est pas dans la même cour que la culture on donne des millions au festival de la Chaise Dieu pour quelques privilégiés qui viennent se pavaner pendant leurs vacances… ».

Il faut bien sûr remettre les choses en place, sachant que le Festival de la Chaise-Dieu bénéficie d’une notoriété de niveau national « Le festival de la Chaise-Dieu est une manifestation haut de gamme et non pas élitiste « On est subventionné beaucoup moins que d’autres festivals en France, la moyenne  est de 55%, on est à 33% de subventions. On draine à peu près 10 millions d’euros au niveau des retombées économiques, on a beaucoup d’action au niveau de tous les publics. Pour les collectivités c’est de l’investissement en termes d’image et de notoriété. Ca ne choque personne de mettre 80 ou 100 euros pour écouter un concert de rock au stade de France, on a un débat par contre pour la culture savante, je ne sais pas pourquoi. A travers les subventions il y a la défense du territoire, et une image très positive pour le département et la Région Auvergne. On assume absolument ces aides ! », nous a confié Jean-Michel Mathé, le directeur du Festival. Côtés chiffres, il faut préciser 157 000 €  d’aides sont versées au festival de la chaise Dieu  par le conseil général, il reçoit 74 000 € de la communauté d’Agglomération et 166 000 € de la région Auvergne, soit 395 000 € auxquels il faut rajouter les aides indirectes, et également les subventions du ministère de la culture. Bien évidemment d’autres festivals reçoivent des aides publiques.

« Quand un club estime que 30 000 euros ce n'est rien, je trouve ça un peu indélicat ". » Gérard Roche

De son côté Gérard Roche, le président du Conseil général de Haute-Loire précise qu'il est important qu'il y aient des clubs qui servent de locomotive dans le département pour attirer des jeunes, et que le Département était là pour les aider " Il a trois ou quatre ans on a mis des règles pour aider ces clubs, on est conscient de la difficulté qu'il y a à atteindre le très haut niveau, c'est beaucoup plus difficile en football qu'au niveau du hand ou des sports féminins. Ce qui me désole pour le moment c'est que l'on donne des subventions qui sont importantes par rapport aux finances du département, et on a l'impression que les gens réagissent comme si on n'avait rien donné ! Quand on donne 30 000 euros à un club ce n'est pas rien vu les finances du département. Je trouve que la réaction de certains dirigeants n'est pas tout à fait opportune. Au niveau de la culture c'est pareil, on essaie de se tenir aux règles que l'on a définit pour que l'on soit en pleine justice. Pour un festival, les retombées économiques sont beaucoup plus importantes que les retombées d'une activité sportive. Quand on pense que les retraites moyennes des personnes âgées en Haute-Loire  sont de 882 euros, quand un club estime que 30 000 euros ce n'est rien, je trouve ça un peu indélicat ".

Alors y a-t-il un avenir pour le sport de Haut niveau en Haute Loire ? Probablement que oui même si  il faut reconnaître que les exigences sportives et financières sont de plus en plus grandissantes pour franchir les étapes.  Les moyens existent visiblement pour la culture mais c’est  probablement aux dirigeants des clubs sportifs de se  faire entendre et de faire valoir leur travail comme ont su le faire les associations culturelles.

 

Commentaires des internautes :

 

Mr Raveyre au Puy-en-Velay :

En tant que président du Comité Départemental de Handball, je me permets d'apporter quelques précisions à votre article : vous semblez oublier dans votre article que le rugby et que le hand masculin évoluent eux aussi en National. Seul le foot masculin n'y est pas et pourtant occupe les 3/4 de votre article et obtient des subventions pour jouer au niveau régional ? Les grilles du CG ont été réalisées par des personnes non licenciées dans des clubs nationaux et font l'objet de rallonges pour le moins surprenantes : c'est à qui connaîtra le plus de monde dans les instances décisionnaires. La formation locale des joueurs (es) de national n'est pas pris en compte ainsi que le monde amateur, seul le critère financier semble compter et apparemment plus on professionnalise les sportifs, plus les subventions rentrent ! Pour quels résultats ?

 

 

 

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